• Maman dans les années 30

    Ma famille continua à travailler « dans le spectacle. ». Parmi les nombreux emplois que ma mère eut avant son mariage, il y eu la  Revue Film Afric.

     

     

     

     

    Filmafric était le journal corporatif du cinéma. Il faisait le lien entre les maisons de distribution de films et les "patrons » de cinéma. Le Journal, 8 rue Charras,  présentait les films produits avec des articles sur les tournages, des interviews des acteurs, de la publicité sur les dernières œuvres de Paramount , Metro Goldwyn Meyer , Pathé, Gaumont. Maman était la secrétaire de M. Safar, directeur de Filmafric. La correspondance était adressée aux producteurs pour  solliciter leurs interventions. L’imprimerie de la revue était à la Pêcherie .  M. Safar était journaliste et travaillait à la « Dépêche Algérienne ». Tout d’abord réserviste au moment de la déclaration de la guerre, les lois raciales l’empêchèrent de poursuivre son travail, car il était Juif. C’est ainsi que maman perdit son emploi comme l’atteste une déclaration.  Nous sommes en 1943…

     

     

     Enfin, le cinéma continua à nourrir ma famille ( !) maman fut employée à l’ABC , jusqu’au jour ou sa route rencontra celle de mon papa. Elle y a été caissière jusqu’en 1946.  

    Maman me racontait que les caissières avaient des places rèservées, destinées aux personnes retardataires ..et connues, auxquelles on donnait ces places libres, contre un généreux pourboire, qui redoublait parfois le maigre salaire...! Il suffisait donc d'un petit signe de la main lorsque la queue à la caisse était trop longue...

     

     

     

    Le courrier du cinéma qui comptait
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